CE QUI RETIENT…

Ce qui retient les souffrances ce n’est pas l’impossibilité de les dépasser, c’est le sentiment de ne pas leur trouver d’issue… de ne pas savoir par où commencer.
Toutes les notions se perdent dans le dédale d’un labyrinthe géant.
On pense que la vie s’acharne et le fait-elle vraiment ?

On ne sait pas, on oublie, on laisse faire… l’injustice dévastatrice remet sans cesse le couvert, sans jamais servir nos rêves.
Alors qu’on se désole, on s’éloigne du monde, on s’enferme dans notre ronde en espérant de l’autre qu’il puisse a défaut de nous sauver, nous comprendre.
Le peut-il seulement si nous ne savons pas qui nous sommes ?

S’il était possible de nous regarder depuis l’envers d’un miroir, quel serait notre reflet ?
L’image renvoyée serait elle à la hauteur de nos convenances ?
Puis-je oser un sourire sans vous froisser ?

Alors oui, on dit qu’il n’est jamais trop tard pour changer, mais c’est vrai.
Pas besoin de force, de volonté… pas besoin de rituel, de boucles à répéter… seule une présence à soi-même est nécessaire.

Quand le corps ou la tête dit « je n’ai pas envie »… ce n’est pas pour rien.
Ce que nous n’écoutons pas nous ronge avant de nous aigrir… ce que nous choisissons d’ignorer nous fragilise, retirant peu à peu du fluide à la vie.
Le mal qui dit… peut à la longue se transformer en maladie.

Lorsque l’on force ces barrières, on se blesse… rien en nous n’est en accord, mais on y va quand même… parce que nous sommes obligés, nous devons le faire… nous n’avons pas d’autres choix de toute manière.
Est-ce bien raisonnable de courir volontaire à sa perte ?
Dans l’idéal il faudrait ne rien forcer… Idée utopiste pour certains, simpliste ou impossible pour d’autres et pourtant…

Commencer n’est qu’un pas.
Répondre à son bien-être par de petits gestes, de petits actes… tenter de ne plus faire les choses par obligation, mais par envie change tout.

La liste des exemples serait trop longue et si différente pour tout le monde. Tenter de mettre dans sa vie plus de « Oui » est un défi qui permet de la rendre plus légère autant que plus jolie.

Doucement, le sentiment d’usure s’estompe entraînant avec lui l’amertume.
La confiance timide revient, aspirant l’envie de poursuivre sur un chemin qui nous ressemble d’un peu plus près.
Prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin des autres… c’est respirer l’odeur de ce sentiment étrange qu’on appelle certainement le bonheur.

Elody