AU PUITS DE LA JOIE
Je sais que tu as déjà connu cette explosion qui a mis ton monde en suspension.
Ce moment où ton sourire était si réel qu’il inondait de soleil chacune des cellules de ton être.
Ce jour où tout aurait pu se mettre à tenir à l’envers, puisque de toute manière, tu avais la tête et le cœur en montgolfière.
Alors oui, où s’en va la joie quand elle n’est plus avec toi ?
Je sais que tu entends le robinet qui goutte de tes réponses indisciplinées.
Viens te poser un instant près de moi, je vais tenter de t’expliquer ?
Tout d’abord rassure-toi, la joie ne veut jamais te quitter, même si tu l’as déjà lâchée… maintes fois.
Si elle ne parvient pas à t’atteindre, c’est parce que tu poses des sabots sur ses élans que tu éteins et que tu freines…
La joie vois-tu, est une émotion première… Ta nature humaine est faite pour l’éprouver.
Elle est nécessaire autant à ton équilibre qu’à ton bien être… et même si tu crois le contraire… tu ne peux pas t’en passer.
Si la ressentir devient une difficulté, c’est simplement parce que nous sommes tournés vers le sérieux et l’importance que nous souhaitons faire revêtir aux événements… Emportés, nous exagérons nos comportements sans même le constater… et le cercle se met à tourner.
La joie est trop légère, trop insouciante pour faire de nous des personnes réglées au métronome des croyances limitées. Elle est victime de sa candeur et c’est bien là tout son malheur, parfois même on lui reproche tristement son côté désuet.
On craint toujours de lui accorder trop d’espace. On contrôle tout en préférant laisser le masque social bien en place… bâillonner la spontanéité au risque de laisser glisser son âme un peu trop nue, un peu trop vraie.
Alors bien entendu ainsi retenue, la joie n’est que ponctuelle et éphémère.
D’un état naturel, elle devient l’exceptionnel.
La joie est une émotion merveilleuse qui se multiplie à mesure qu’on accepte de l’éprouver.
Alors sans surprises, elle se livre, elle nous contamine. Elle nous délivre d’un courant chaud, d’un courant doux, d’un courant pleins de joues a bisous… la joie nous rend plus libres.
Aère ton esprit, ta manière d’appréhender la vie.
Ouvre-lui les portes et inspire… respire-la… reviens à toi… et tous les jours, n’oublie pas de semer un peu d’amour autour de toi, là où tu vas.
La joie se trouve dans un puits qui ne connaît ni fond ni limites.
Tu peux t’abreuver autant que tu le souhaite, tu peux t’enchanter de petits moments simples qui deviendront tes souvenirs aux merveilles… peut-être pas tous les jours, mais avec plus de vérité.
Goûte la joie comme on boit en été,
Savoure la joie comme une caresse pleine de paix.
Et à mesure de ses bienfaits, reviens encore à ce puits guérisseur… en t’accordant de vouloir autour de toi toujours plus de qualité et davantage de belles valeurs.
Elody