UN CŒUR DE RÊVE
L’été arrive et au lieu de pouvoir y glisser tranquille, on nous rebat déjà les oreilles avec la nécessité de devoir perdre le poids des raclettes, de se raffermir grâce à des crèmes chimiques, des compléments alimentaires.. et moi je ferme le caquet à tous ces escrocs industriels en leur disant juste « Merde » !
Y’en a marre, y’en a assez.
À chaque saison ses diktats, ses obligations et la gamme intenable des résolutions… à la longue, c’est franchement pesant.
Par convictions, je brise ces codes stupides du stéréotype qui s’étale et s’aligne sous une bêtise plus grande qu’il alimente.
Je rêve de ce jour où il sera possible d’entendre :
« Tu as un cœur de rêve » ?
Je me fiche bien de savoir si mon corps correspond aux standards imposés par la publicité ou les magazines. Car moi ce qui m’intéresse, c’est la bonté qui éclaire le regard des gens, c’est ces rides merveilleuses du sourire qui naissent dans la malice d’une âme qui se sent bien dans sa matière… Alors comment vous dire à quel point je me fous des tendances, des correspondances ou du paraître… parce que je ne vis que pour apprendre et savoir où et qui sont les gens que j’aime.
« Vous avez un cœur de rêve » ?
Aucune particularité physique pointée du doigt par le terme « défaut » ne me déplaît plus que les coquilles vides qui se pavanent pour n’avoir pas à dévoiler le néant de leur intériorité.
Croyez-vous qu’un enfant juge ? Croyez-vous qu’un enfant vous aime pour votre apparence ?
Un enfant vous aime pour ce qu’il ressent près de vous, seulement pour ce que vous êtes.
Alors vous savez quoi ?
Laissez le vent emporter vos complexes. Vous avez le droit de profiter de la caresse du soleil sur votre peau, du sable et de celle de la mer.
Vous avez le devoir de savourer ces bonheurs simples en occultant ce que les autres pourraient dire ou penser… car sachez bien que s’ils parlent en mauvais termes de votre cellulite, de votre embonpoint, de votre maigreur ou de l’algue coincée dans une mèche, c’est qu’ils sont animés d’une méchanceté qui les rend inaptes à être considérés comme des gens bien.
À choisir, il n’y a pas de photo à faire : Moi je préfère « les cœurs de rêve » ?
Débranchons si vous le voulez bien un instant le système et vivons comme on aimerait pouvoir le faire. Revenons aux fondamentaux, allons retrouver les gosses que nous étions et qui n’avaient besoin que d’une pelle et d’un sceau pour « quitter cette vie » et inventer d’autres univers, où la recherche de petits crabes était bien plus passionnante que de devoir déprimer ses imperfections caché sur la serviette.
Cessons l’auto-critique malheureuse et destructrice.
Nos corps sont nos véhicules, apprenons à les aimer comme ils le méritent.
Sans doute devrions-nous, nous préoccuper davantage de les garder en bonne santé, plutôt que de les rendre soit disant parfaits à regarder ?
Nos cœurs sont nos temples.
Sans doute devrions-nous nous préoccuper de les fleurir plutôt que de les éteindre sous la poussière de ces souffrances inutiles ?
Veillons dès aujourd’hui à inverser la tendance et à œuvrer pour nous faire des « cœurs de rêves » aux lumières aussi intenses que les soleils que nous pouvons être ☀️
Car l’intensité est la plus belle des pulsations, l’intensité c’est la vie qui bat dans nos veines… L’intensité habite le temple, elle ne prend le « véhicule » que pour déplacer l’âme à la rencontre des autres et parfois il arrive même qu’elle retrouve des sœurs…
La vie est un mystère aussi joli que délicat, ne la compliquons pas davantage en lui rajoutant des complexes.
Elody