TON SOURIRE
Ton sourire est la plus belle des promesses, le croissant lunaire qui éclaire les ombres de mes détresses.
Ton sourire c’est la révélation du sort que tu jettes, quand je pars trop loin et que je ne sais même plus comment je m’appelle.
Il est pour moi cette porte ouverte sur le champ des possibles, le bateau en papier qui file sur les rivières de mes dérives.
Ton sourire c’est la bouée qui me tient à la surface du silence, quand je n’ose entreprendre la route de mes offenses.
C’est la pulsion de vie que tu déposes dans les détours de l’infini, sur les craintes et les colères comme une impossible accalmie.
Ton sourire c’est le plus paisible des soupirs, le plus frais de mes désirs qui se pose en pétale sur ma peau qui veut survivre.
Je ne sais pas si je mérite la grâce qui se dessine au creux de tes lèvres, celle qui rehausse tes joues de toute la lumière que tes yeux envoient en prière.
Je t’envies de toujours croire que tout est possible et quand je te regarde, je me dis que c’est moi qui déraille, que c’est moi qui délire.
Je ne sais pas m’aimer comme toi tu le fais. Tu m’aides, tu m’encourages mais je manque de foi, je suis marqué des maux qui dévorent encore mes idéaux.
Toi tu enchantes le monde dans les courbes que tu donnes au ciel.
J’ai pas la force de te suivre, je te regarde sourire en sachant bien qu’on se perd… en sachant bien que tu ne mérites pas mes enfers.
Je t’en remets à la vie mon amour…
Et si un jour je sais comment faire pour te rendre cette lumière, alors je reviendrai…
Peut-être sera-il trop tard, peut-être seras-tu partie… mais te garder près de moi pour te regarder souffrir serait la pire des peines, le plus terrible des supplices.
Je t’en remets à la vie mon amour… c’est à elle que tu dois sourire.
Elody