VERS UN CHEMIN MEILLEUR

 

Quand je nous regarde aujourd’hui, je me dis que j’aurais aimé être moins naïve. J’aurais aimé ne pas avoir tant d’espoirs de possibles, pour ne pas me briser sur des crêtes inaccessibles. J’aurais aimé ne pas investir autant de temps pour te faire comprendre ce que tu n’as pas voulu voir, ce que tu n’as jamais entendu cueillir. J’aurais aimé ne pas courir après une personne qui avait depuis le début l’intention de me fuir.

 

Quand je pense à ce qui nous unis, j’ai mal de m’apercevoir que je me suis roulée seule dans la farine.
Tu n’as jamais eu le désir d’investir du temps ni des sentiments dans nos échanges d’émotions divisées. Tu m’as laissé croire, m’inventer la suite du film et partout, tout ce qu’il reste à présent… c’est du vide.

 

Quand je pense à nous, malgré tout, je n’ai pas de regrets. Je t’ai donné tout ce que j’ai pu, même si tu ne voulais de rien. C’est moi qui suis coupable de n’avoir pas compris plus vite. C’est à moi que je peux en vouloir d’en avoir fait beaucoup trop pour un fantôme qui n’a besoin de moi que lorsque le contexte de sa vie change.
Je réalise petit à petit que je n’ai pas envie d’une telle personne dans la mienne… les sens uniques conduisent à des impasses qui vous enferment.

 

Les constats sont souvent douloureux à faire, mais de tous, ce sont pourtant eux qui réveillent.
Il était temps que je sorte de mes draps pleins de sommeil, collés au sucre de mes projections et de mes rêves.
Il était temps que je revienne à ma réalité pour en réviser les termes. Il était temps que je comprenne que tu m’aimais à ta manière, à la distance qui t’étais toujours confortable sans tenir compte de ce que je pouvais ressentir de l’autre côté de tes barrières.

 

Les relations vont parfois à deux vitesses, mais je déplore que la nôtre ait eu deux visages comme deux faces qui ne trouvent jamais de repères.
Je me suis trompée sur tant de choses que j’en ai perdu ma lucidité. Comme trop de gens tu as du fer dans le cœur qui t’empêche de respirer… tu souffles de la douceur avant de glacer les conséquences de ce que tu ne sais pas maîtriser.

 

Désormais le rideau se tire sur le froid de la fadeur, je ne trouve plus d’exceptionnel à ce délire qui dérive sans destination.
Je n’ai plus envie de te suivre ni de te retenir. Je n’ai plus envie d’adoucir la violence de tes rejets ni de comprendre les raisons qui te poussent à m’ignorer.

 

Tu es responsable des pensées qui influent ton comportement, je n’ai pas à t’en vouloir parce qu’elles ne vont pas dans mon sens.
C’est à moi de me défaire de ce qui ne m’apporte rien de plus que des déceptions à la pelle. C’est à moi de choisir de mettre un point, là où toutes les virgules m’ont faites écrire une autre mélodie que celle du bonheur… Car au fond, je le sais… il n’est jamais trop tard pour retrouver les traces d’un chemin meilleur.

 

Elody

 

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