PARCE QUE TU NE SERAS PLUS LÀ
(Coeurs sensibles s’abstenir)
Parce que tu ne seras plus là, parce que ça ne fera plus ça… parce que le parfum, la voix tout ca, ça se barre que tu le veuilles ou pas !
Je veux pas me raccrocher à des images qui se délavent alors que je voulais continuer à les créer avec toi, près de toi, contre ta peau juste à toi.
Pars pas mon amour, s’il te plaît pars pas… me laisse pas.
Pars pas mon amour, j’ai tellement besoin de toi… j’ai aucun avenir si t’es pas là.
Je suis pas prêt… c’est l’injustice la coupable du génocide émotionnel qui se prépare à l’intérieur de moi.
Que vais-je bien pouvoir faire que je ne voulais pas partager avec toi ?
Je vais prier l’ombre de ton fantôme de dormir nuit après nuit contre la mienne, jusqu’à que je puisse rêver, sans plus hurler dans des réveils à l’arrachée.
Y’a tant de choses qui passent devant l’écran de mes yeux braqués sur toi comme deux projecteurs… il y’a tant de choses que tu ne sais pas encore et que tu ne sauras sans doute jamais… Ton cœur murmure ses derniers battements et le mien est déjà écrasé par le poids des regrets…. il est démuni, défait…. je suis celui que bientôt je ne serai plus jamais.
À tout instant tu vas partir en direction de ton dernier voyage… celui où je ne pourrais pas te suivre, celui où l’on ne prends aucun bagage… Je vais perdre celui qui va partir avec toi… le prochain je vais devoir apprendre à le construire, sans pouvoir regarder ton sourire qui me rendais invincible.
Je veille ce lit qui pue le plastique depuis des semaines qui s’étirent en débordant sur les mois.
En rentrant chez nous, je m’effondre.
Le sel sur mes joues empeste lui aussi la vodka. Je sais que tu n’aimerais pas voir ça, mais autant que je puisse tourner le futur entre mes doigts, je ne lui trouve que des impasses… les nuits passent. Las de tout, je m’endors sans tes bras et devant le café du matin je pense à ce que je vais bien pouvoir te dire, comment je vais tenir… mais aujourd’hui, je sais.
« Pars mon amour… parce que si je cesse de regarder dans la lunette de ma seule souffrance, alors je vois ta délivrance.
Vas… quitte cette prison de chair qui gangrène, cet étau qui te broie dans son étreinte… tu ne mérites pas d’avoir si mal… tu es tellement belle.
Et parce tu ne seras peut-être plus là demain, je veux que tu saches tout ce que je t’aime… jusqu’à mon dernier souffle, tu vivras dans mes pensées.
Je te promets de te montrer un jour, l’homme que je suis devenu grâce à toi.
Pars mon amour, vas…
Pars mon amour, vas t’en rejoindre les âmes de ceux qui sont partis avant toi. Je te fais la promesse que je te retrouverai bientôt… mais pas tout de suite. Avant j’ai beaucoup à faire pour te rendre fière. »
Elody
Auteur – Biographe
À Vincent et Clara… à votre amour qui ne connaîtra pas de fin.