ALICE AU PASSE DES MERVEILLES

 

Comme Alice, tu rêvais d’un autre monde…
Un lieu où les bourgeons ne seraient pas arrachés des tiges avant de devenir des roses.
Tu sais cet endroit peuplé de créatures imaginaires où tu perdais tes pensées… lorsque tes petits pas ne laissaient pas encore de traces dans le sable du chemin… tant ton âme se construisait de légèreté.

Tu marchais sous les pêchers, le cœur vierge protégé de la cruauté. Suivre les papillons ne servait pas à t’occuper, sur leurs ailes poudrées tu t’évadais, tu volais vers l’impossible… du haut des sommets tu jouais à lancer ton écho et tu riais.
Courir après le chat du Cheshire qui toujours disparaît… passer la scène et te glisser derrière le rideau… devant toi le décor d’un ailleurs décoloré, courir encore pour retrouver le tien dans un envers polychromé.

Où est donc le lapin blanc à présent, où se cache l’entrée ?
Est-ce parce que je suis grande que j’ai perdu la clé ?
Elle était pourtant immense et si lourde dans la poche de mon tablier.

J’allais et venais dans l’étrange sans passeport ni nécessité de le déclarer… J’avais le temps de me perdre, le temps d’y rester, tant est si bien que je n’en sortais presque jamais.

C’est toi qui me manque, l’inverse serait trop distrait. Voilà pourquoi j’écris… pour rattraper l’innocence et mon enfance que je t’ai confié pour que jamais personne ne puisse l’abîmer.

Tant de fois au-dessus de l’eau calme du lac je me suis penchée… j’ai plongé par nostalgie, par envie, pour fuir… pour me régénérer.

Eat me, Drink me ♥️♠️♦️♣️

 

Elody

 

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