COMME UNE DETONATION

Ça a fait comme une détonation, mon âme a explosée en milliers de larmes cristallisées de sang.
J’ai été réduite au néant dans l’écoute d’une seule phrase qui m’a glacée et mise en déroute.

Ça ressemblait à la dévastation sourde d’une explosion muette… je n’ai pas crié, je n’ai arraché aucun mot à ma peine. Sur les ruines de ce drame, je ne pouvais plus t’appeler

Ça ressemblait à un carnage, à un champ de désolation mis en pages. Au milieu de mon naufrage, aucun signal de détresse ne pouvait plus te parvenir… il restait seulement le silence plus fort que le vide.

Ça portait le masque d’une réalité impossible,
Une injustice contre laquelle on s’indigne.
J’avais si mal aux tripes que j’ai bien cru ne pas pouvoir survivre.

Criblée de balles invisibles, mon espoir s’est vidé… mon courage s’est fait la malle, il s’est évanoui sur le parquet.
Il y a cette part de moi qui est morte la même nuit que toi, nos mains liées ensemble comme l’ultime salve d’un dernier combat.

Mon cœur est aujourd’hui un cratère insomniaque,
Plus rien ne coule, rien ne me lave.
Les années s’enchaînent sans pouvoir me libérer, sans me laisser la possibilité de délaver les images.
La seule chose qu’il reste sous l’armure de mes sourires, c’est cette capacité à trop t’aimer, à te dévorer de souvenirs et panser mes plaies avec ces photos qui ne cessent pourtant de nous voir vieillir.

 

Elody

 

Photo d’Amandine Marcou, abonnée à la page Facebook. Merci.

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