LÀ OÙ TU ES…

 

Là où tu es, que sais-tu de ces paroles que les mots effondrent lorsqu’elles ne sont pas prononcées ?
Combien de relations comme la nôtre succombent tous les jours par manque de compréhensions, de liens sous d’infinis regrets ?

 

Je ne connais plus le sens de cette danse, je m’emmêle les pieds et je traîne sur ces parquets cirés à l’essence, tout ce qu’il me faudra pour parvenir à m’apaiser.

 

Avions-nous si peu de chances d’exister que même le soleil a décidé de ne plus se lever ?
Avions-nous si peu de chances que tu as préféré t’en aller ?

 

Comment arrive le désastre s’il ne passe pas les portes de l’absence ?
Tu as tiré sur toi le voile de l’infinité, sans laisser de lettre, sans rien expliquer… tu as quitté notre monde pour rompre avec la douleur et que sais-tu de celle que tu laisses et dont personne ne peut parler ?

 

Je voudrais bien faire preuve de tempérance et ne pas en vouloir à l’existence. Je m’en veux à moi aussi de n’avoir rien su voir, de n’avoir pas compris… de n’avoir pas pu empêcher ce geste qui n’en finira plus de me détruire au fin fond de mes nuits.

Je t’en veux d’avoir abandonné la partie, je t’en veux de t’être soustrait à la vie…

 

Mais où que tu puisses être, je t’envoie cette missive en prière :
« Puisses-tu atteindre la paix, celle qu’ici bas tu n’as jamais pu trouver.
Puisse-tu atteindre la paix et entendre que je t’aime à tout jamais »

 

Elody