LE SOLEIL À RENDEZ-VOUS AVEC LA LUNE

 

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Il est bien loin le refrain de cette comptine, il chantonne encore que la lune n’est pas là et que le soleil attend.

Est-ce l’image troublée la plus triste qui soit ? Se croiser sans se toucher, s’apercevoir sans se rencontrer, se perdre avant même d’avoir pu exister ?

Combien d’entre nous sont soleil dans une vie sans réel satellite ?

Combien sont lunaires avec ou sans rayonnement solaire ?

Combien se sentent perdus dans un système sans planète ?
Combien sont seuls sur terre, errants dans leur cosmos sans queue ni tête ?

La solitude désirée, subie, choisie est l’axe qui désaxe la polarité des attractions discrètes.
Qu’on l’aime, qu’on la déteste il faut jongler avec les contradictions humaines, celles qui nous empêchent de savoir vraiment ce qu’on recherche.

Un soir trop tôt, un matin trop tard… c’est ainsi que passent les histoires que nous aurions pu vivre si seulement cela avait été le bon moment…

Mais le soleil ne cesse sa course dans le ciel, il fuit la nuit… tandis que la lune arrive trop tard pour l’embrasser en cachette sous le drap étoilé… pour l’étreindre sans l’éteindre, pour le consumer sans l’étouffer.

Que nous ayons rendez-vous avec l’ombre ou la lumière, que nous ayons ou non les clés pour passer de l’autre côté de nos mystères, de l’autre côté de nos prières…

Il reste les actes manqués, les rendez-vous ratés… tant et tant de raisons qui avaient toutes une explication, une solution impossible ou l’attraction invincible a renoncé à l’étincelle…
Ou un pansement s’est posé sur nos lèvres pour faire taire la volonté des rêves et les a empêché d’exister.

C’est ainsi nos choix nous poussent à décider, faire des impasses, tenter l’impossible, accélérer, freiner… mais au bout du compte ce qui compte justement c’est d’éviter autant que possible les regrets.

Elody