LES RAISONS QUI POUSSENT A ECRIRE SON HISTOIRE
LES CONSEILS D’ELODY HENRY POUR ECRIRE SA VIE
Parfois on le sait très clairement, parfois on l’ignore et souvent on le découvre au fur et à mesure.
On écrit son histoire par besoin, par envie. On écrit pour s’exprimer, pour dire tout haut qui l’on est, parler de sa vérité, de son vécu. On écrit son histoire pour laisser des traces, pour ne pas mourir, pour ne pas laisser l’abandon détruire ceux qui resteront après nous. On écrit son histoire par plaisir et parfois par obligation, pour mieux se connaître, pour survivre, pour recommencer un nouveau départ… on écrit des livres depuis que nous le pouvons et le numérique ne remplacera pas tout le besoin de dire qu’ont les gens.
On écrit parce que c’est ainsi !
Les raisons qui poussent à vouloir écrire son histoire sont bien souvent multiples.
Il y a toujours un élément déclencheur et puis comme pour une mille-feuille, on découvre des couches inconscientes durant le parcours.
Quoi qu’il en soit, c’est une aventure effervescente. J’aime la comparer à l’ouverture d’une bouteille de champagne. Dès lors que le bouchon saute, des tas de fines bulles remontent à la surface de votre mémoire que vous le vouliez ou non. Et là, vous découvrez en spectateur, ces choses qui étaient enfermées dans les couloirs de votre esprit et que vous aviez oubliées… tous ces souvenirs qui vont humidifier vos yeux, étreindre votre gorge, vous embrasser et vous serrer contre eux.
Ecrire son livre autobiographique est un voyage… un voyage initiatique qui demande de remonter au plus jeune âge pour revenir doucement au temps présent. Vous allez traverser des tas de paysages, revoir des dizaines de visages, beaucoup sourire… peut-être beaucoup pleurer, mais cela va soulager tant de poids, que vous ne pouvez pas encore l’imaginer.
Je distingue le plus souvent deux grandes familles dans les raisons de se lancer.
La première est l’envie de transmettre. Parler d’une époque, de ses mœurs, relater comment était la vie et ce qui la rend si différente d’aujourd’hui. Laisser à l’intérieur des lignes, des tas d’anecdotes au sujet des ancêtres, des traditions familiales, des objets qui n’existent plus, un vocabulaire disparu… sans oublier de nombreux faits historiques marquants.
La seconde est plus difficile puisqu’elle concerne toutes ces personnes qui ont subies des traumatismes importants et qui cherchent à coucher ces douleurs sur le papier pour en témoigner, pour aider dans biens des cas et pour s’en défaire… du moins pour continuer sur leur route le cœur plus léger.
L’écriture d’un livre autobiographique est alors une excellente méthode pour y parvenir. En franchissant ses ombres même si cela n’est pas toujours facile, on parvient à retrouver le chemin d’une lumière plus douce. En déposant sa colère, ses rancœurs, ses déceptions, ses horreurs… on s’allège tout simplement.
L’écriture ne remplace pas un suivi médical lorsque c’est nécessaire bien entendu, mais c’est un complément qui aide et qui selon les cas, peut même avoir des vertus thérapeutiques. J’y reviendrai plus loin.
Elody