RELÈVE LA TÊTE

Peu importe bien d’où tu viens et quelles ont été les épreuves qui ont pavé ton chemin.

Peu importent bien les affronts que tu as dû essuyer et les trahisons dont il a fallu te soigner.

Malgré toutes les bourrasques qui t’ont plié… Tu y es arrivé.

Peu importent bien les pansements et les cicatrices que tu gardes à même la peau.

Et toutes celles à jamais tatouées de dégradés de bleu qui tapissent les couloirs de ta raison.

En dépit des déluges et des inondations… 

Tu y es arrivé.

Peu importe bien s’il reste des brèches, des failles… des creux, des trous au fond dans ta conscience.

Tu garderas ces empreintes qui avec le temps deviendront maturité et sagesse à la surface de ton front.

Elles laisseront des sillons autour de tes yeux et là au coin de tes lèvres,

Non pas pour te marquer ou te vieillir, mais pour te prouver qu’à TOUT il est possible de survivre.

Peu importent bien les paroles blessantes que tu as imprimées, les humiliations rabaissantes qui reviennent te bousculer.

Peu importent bien ceux qui ont sali ton image ou piétiné ton nom,

Ceux qui ont essuyé leur arrogance sur le paillasson de ta culpabilité.

Malgré tous les bouleversements de l’existence… Tu y es arrivé.

Relève la tête !

Tu es là ! Face à tout, tu as résisté.

Accepte et assume sans secrets.

Redresse ton corps et respire l’air d’une nouvelle liberté.

Sois honnête ! Reconnais tes faiblesses, tes manquements, tes passages à vide sans ivresse…

Des erreurs, tout le monde en fait à la pelle et en fera encore pour l’éternité entière…

Ne les blâme pas, car ce sont elles qui t’enseignent la vérité sur celui que tu es.

Relève la tête !

Tu n’es pas et tu ne seras jamais ce qu’on dit de toi.

Une rivière ne croupit pas… rien ne l’arrête… toujours sa trajectoire peut se modifier.

Les gens jugent, médisent et bavent… cependant, aucun ne connaît le résultat de ce calcul bien trop vaste.

Il n’est possible à personne de pouvoir te définir.

L’équation est impossible à résoudre, tant les inconnues se divisent et en multiplient le nombre de faces à l’infini. 

Tu es l’Eau, Tu es Là, Tu es la Vie.

Ton bateau glisse et tu restes à jamais le capitaine… celui qui décide de l’orientation de la voile, même dans tes plus grandes peines.

Les rageux, les jaloux, les aigris, ceux qui s’alimentent d’une mauvaise foi sans nom, ceux qui se régalent de répandre sur ton compte ne réalisent pas que pendant qu’ils ressassent, toi tu avances.

Avec si peu de consistance, ils dépensent leur énergie à te garder figé dans un passé qui tous les jours se transforme… qui tous les jours disparaît.

Avec la bise du temps, tout perd de l’importance… c’est le cycle des saisons qui se balayent et se remplacent à l’unisson.

Tu peux abandonner et rompre avec les raisonnements, les conditionnements et toutes les croyances dont tu as hérité…

Si rien ne te ressemble, tu as le droit de tout changer ?

Tu n’as pas à plaire, à correspondre, à satisfaire qui que ce soit… à part toi-m’aime.

Relève la tête et marche fier !

N’aies pas honte du passé, de celui que tu as été, des bêtises que tu as faites.

Il a déjà disparu, gommant avec lui tout ce qui te freine.

Cesse de te flageller, de te diminuer, de te dévaloriser pour te faire pardonner ce que tu n’as pas su faire.

Ta dette est payée, tu as pleinement le droit d’exister.

Tu es inatteignable si tu brises la spirale infernale de la colère et des regrets.

La vie t’a pardonné. 

Elle patiente de voir l’humanité manifester plus de bienveillance à son égard. La vie attend que tu lui montres combien tu as évolué dans les obstacles… quelles conclusions tu as tiré et combien tu as changé.

Relève la tête !

Accède enfin à ce sentiment de paix qui t’appelle… et rien ni personne ne pourra plus jamais t’atteindre.

Elody