SILENCE


Poser un doigt de silence sur la bouche de la violence,

Prendre un espace de silence pour sonder le puits de sa conscience… et écouter.

Tirer un trait de silence sur les douleurs accumulées, soustraire un silence à l’envie de s’emporter.

Remettre au silence les secrets et l’orientation des pas définis par les choix… Et commencer à entendre ce qui ne veut pas parler autrement.

Entrevoir la traduction des messages muets, comme autant d’énergies qui se lient pour nous montrer où aller.

Laisser au silence le gain des batailles inutiles à mener,

Se préserver en cherchant à comprendre pourquoi les ailes des oiseaux ne sont jamais entravées.

Le silence règne.

L’Empereur immobile et subtil s’en imprègne et goûte à la stabilité.
Cette harmonie délicate qui rend à l’essentiel sa noblesse et son parfum d’éternité.

Composer son silence pour y placer sa confiance, ce repli qui régénère les sentiments de l’âme pour les mettre en accord avec les notes de cœur.

Quand s’estimer mieux devient l’évidence, quand s’estimer mieux remplace le besoin de reconnaissance… remplir son vide de ce silence habité.

Le remplacer par celui qui murmure tout ce qui lui plaît, celui qui supplie de laisser tomber l’ennui de ne pas être celui ou celle qu’on voudrait.

Rendre au silence son intériorité pour distinguer enfin… ce que nous ne pouvons… ce que nous ne voulons et ce que nous ne savons plus supporter.

Elody