SUR LE BANC DE MES PENSÉES

 

Il y a quelques jours, alors que j’étais assise dans un parc, j’ai surpris une conversation sur le banc d’à côté qui m’a interpellée.

 

Une petite fille qui discutait avec son grand-père lui demandait :

– Si toutes les forêts brûlent Papy, quel air il me restera à respirer quand je serai grande ?

Je n’ai pas tourné la tête de mon livre et pourtant, je n’en lisais plus une seule ligne.

– Ma chérie, tu dois savoir que tu vis dans un monde de pleine inconscience.
L’inconscience, c’est l’incapacité à mesurer la conséquence de ses actes… et pour une planète qui se revendique tellement évoluée dans son histoire, c’est une catastrophe organisée.

 

L’homme est allé bien trop loin dans sa quête de pouvoirs et de contrôles… tant, qu’il ne contrôlera bientôt plus rien.
La roue des conséquences qui dévale les pentes sans sagesse est prise dans un tourbillon qui risque à tout moment de l’écraser contre sa fin.

 

Je voudrais pouvoir te rassurer et te dire que tout va bien se passer, mais je suis vieux et j’ai vu dans ma vie tant de choses, que je ne le crois plus.

 

Les larmes me montaient aux yeux.
La sincérité de cet homme me secouait, là où l’on dit trop souvent de mensonges aux enfants… soi-disant parce qu’ils ne peuvent pas comprendre ou pour les protéger.

 

Le seul espoir qu’il reste reprit-il, c’est toi mon ange. Toi et tous les enfants qui allaient souffrir plus que nous encore, car le seul espoir encore possible, c’est l’Union.

 

Associer les forces et les volontés pour œuvrer proprement à bâtir brique par brique, une autre façon de vivre… exister dans la réalité de tout ce que cela implique et s’engager !

 

Cet espoir se trouve dans la coopération… ce n’est qu’ensemble, que vous serez et deviendrez plus grands.
Et vois-tu, les voix s’élèvent… partout dans le monde, des voix ouvrent les yeux et luttent à défendre la terre, à dénoncer les aberrations de ce que les impuissants de l’intelligence, sont capables de faire au nom du Dieu Argent.

 

Je ne sais pas quel air tu vas respirer plus tard, tant la vitesse du tourbillon dans lequel nous sommes, est folle.
La seule chose que je sais, c’est que ce que la Terre nous donne, nous est prêté.
Rien n’est dû, rien ne l’est jamais.

 

Chaque inspiration que tu fais doit servir les intérêts de cette nature qui nous apporte l’essentiel dont nous avons besoin pour exister… l’or, la renommée, le paraître, la futilité, l’inconsistance, la bêtise et la médiocrité n’en font pas partie.
Lutte toute ta vie à ne jamais devenir une si petite personne… c’est seulement ainsi, que tu auras le droit de continuer à remplir tes poumons.

 

Pour cela, il ne faut plus raconter de sornettes aux enfants, l’heure est grave. Leur faire croire comme aujourd’hui qu’on peut tout avoir, que tout est facile est un danger extrême. Nombre de parents m’effraient tant ils ne mesurent pas l’ampleur de ce que le mot « éducation » signifie.
Tous ces gosses pourris gâtés, arrogants et prétentieux qui ne savent plus réfléchir, qui font partout des caprices et que leurs parents laissent grandir en se regardant uniquement le nombril… me terrifient.
Rien n’est gagné ma petite et nous sommes désormais à un tournant crucial, qui très bientôt déterminera si l’homme est digne ou non de continuer à vivre ici-bas.

 

Alors tant que c’est possible :

« Respire et fais de ton mieux pour vivre avec le plus de respect et de conscience possible.
Respire et fais de ton mieux pour répandre de belles pensées et du bonheur autour de toi ».

 

Elody

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