THÉÂTRE DES OMBRES

Quand je ne parviens pas à ressentir ta présence, C’est un théâtre d’ombres chinoises que tu m’envoies en espérance.
Derrière le rideau, une lumière projette les formes de tes mains dans des reflets de soie sur mes sens.
Je reconnais les courbes, je reconnais les gestes… l’expertise minutieuse que tu mènes sur ma peau durant mon sommeil.

Bien vite, je ne ressens plus l’absence, je ne ressens plus l’errance de tes bras…
je sais que tu es là.
Je regarde les ombres indépendantes, celles qui ne m’appartiennent que parce que tu me les offres, celles qu’à tout moment tu peux reprendre et qu’il ne tient qu’à moi de mériter.

Je m’endors dans notre éternité et au milieu du silence de la nuit, je tisse nos attirances dans des rêves allongés qui ne prononcent que ton nom… comme une évidence…

Elody