TROUVER LE BON TON
LES CONSEILS D’ELODY HENRY POUR ECRIRE SA VIE
Chaque auteur possède son style et son ton, exactement comme le timbre de voix d’un chanteur, chacun est unique.
Il est donc inutile de vouloir imiter l’écriture des auteurs que vous aimez, car cela se ressentira à la lecture… ça sonnera faux !
Trouver le bon ton, c’est comme trouver sa position pour dormir. Celui qui vous conviendra sera celui avec lequel vous vous sentirez à l’aise et qui ne vous demandera pas d’efforts ou de trop de réflexion pour former les phrases.
Comme pour la voix, le ton de l’écriture doit être et rester spontané. La spontanéité s’entend à l’oral et se ressent à l’écrit… en ce sens on ne peut pas tricher sans être démasqué.
COMMENT SAVOIR QUE VOUS AVEZ LE BON TON ?
Si l’on n’écrit pas comme l’on parle, il y a une manière simple de savoir si l’on adopte le bon ton : Ne pas chercher à plaire ou à faire plaisir ! JAMAIS !
Si vous vous sentez bien, si vous ne cherchez pas à être ou à faire ce que vous n’êtes pas, alors le ton va s’imposer de lui-même, vous n’aurez qu’à le suivre.
Le syndrome de la page blanche arrive souvent avec les questions qui entraînent avec elles des doutes :
- Suis-je assez clair ?
- Suis-je cohérent ?
- Est-ce que c’est assez bien ?
- Est-ce que c’est pas trop ci, trop ça ?
Le pire ennemi de l’écriture, c’est penser et écrire en voulant satisfaire le lecteur.
Il est impossible de plaire à tout le monde, car « plaire à tout le monde c’est en définitive plaire à n’importe qui » comme le disait si bien Sacha Guitry.
Vous devez faire abstraction totale des pensées de jugement et écrire pour Vous et UNIQUEMENT pour Vous ! et tant pis si certains n’aiment pas, car je peux vous dire que d’autres adoreront.
Lorsque j’ai écrit mon premier roman « L’Envers du Miroir », j’ai appliqué ce principe à la lettre. Une fois que je l’ai eu terminé, je savais déjà qu’il ne plairait pas à tout le monde, qu’il en dérangerait certains, là où il en aiderait d’autres. En moins d’un mois j’ai reçu deux propositions de contrats d’édition.
J’ai écrit ce livre parce que j’avais des choses à dire, comme un chanteur qui offre son interprétation et son timbre au public, c’est avec lui que j’ai voulu trouvé ma signature… la musique pour que mes lecteurs puissent me reconnaître. Lorsque je recueille aujourd’hui les avis de lecture, je suis heureuse parce que je vois que j’ai bien fait.
Je constate souvent cette problématique lorsque l’on me confie la reprise de manuscrits, que ce soit des récits autobiographiques ou des romans : ils ont tendance à manquer de corps, de cœur et d’âme. Mais il n’y a aucune crainte à avoir, tout se rattrape, tout se retravaille et il n’y a rien d’honteux à avoir besoin d’un peu d’aide pour finaliser un livre aussi important que celui que l’on a eu le courage d’écrire.
Vous trouverez tout un tas de tutoriels ou de vidéos sur Youtube, des Masterclass pour apprendre à écrire que j’assimile à du flan non pas pâtissier mais financier, sans aucune volonté de méchanceté. C’est à mon sens de l’argent jeté par la fenêtre, car en écriture seule la sincérité est importante, le reste n’est qu’effet de style et sans sincérité… un livre reste sans saveur.
Écrire, c’est laisser parler son âme,
Écrire, c’est laisser parler ses tripes,
Écrire, c’est délivrer son cœur…
Tout le reste n’est que marketing et tour de passe-passe.
Si vous êtes honnête sur le papier, non seulement vous aurez le bon ton, mais en plus vous trouverez votre style et je peux vous assurer que même des auteurs édités par de grandes maisons en manquent cruellement.
N’essayez pas de « faire à la manière de », montrez « Qui vous êtes, Vous ! »
Cette sincérité vaut tous les cours du monde et c’est ce que j’aurai aimé trouver dans mes recherches sur internet, dans les blogs, dans les livres quand j’avais peur d’oser à mon tour… C’est ce que j’aurai aimé qu’on me dise quand j’ai enfin eu le courage d’écrire mon autobiographie « Un sourire pour chaque larme » et plus tard mes romans.
N’oubliez jamais que le bon ton, c’est Vous, c’est votre voix intérieure qui parle en silence… alors laissez-lui le micro, laissez-la guider la plume et étonnez-vous des beaux cadeaux qu’elle va vous offrir et qui en plus vous seront bénéfiques.
Ajouter des moments d’humour si vous avez cette fibre, de questionnements peut-être, de l’ironie ou du cynisme si vous aimez bien. N’hésitez pas à mixer, à jouer avec ce que vous ressentez… amusez-vous, je ne peux pas vous dire mieux que ça.
Votre livre doit vous ressembler, vous ne devez pas travestir la personne que vous êtes, pour correspondre à ce que vous pensez que les autres attendent.
Soyez inventif, allez bousculer votre écriture, vos souvenirs… et de fait votre lecteur.
Elody