TU T’ES VU…

Pourquoi as-tu si peur du regard des autres ? Pourquoi redoutes-tu leur avis autant que leurs pensées ?
Ne sais-tu pas encore qu’ils sont comme toi et qu’ils craignent d’être jugés ?

En faisant la fête, en décompressant tu te lâche comme tu dis… tu deviens une ombre qu’on presse de tous ces déchets qui se déchargent dans les excès.
Tu trouves une intensité à l’existence, alors qu’il t’es impossible de parler de sentiments vrais, de te poser un peu pour écouter les sons de ta nature profonde.
Crois-tu vraiment qu’elle veuille t’enfoncer ?

Souvent il est plus facile et c’est étrange, de refouler plutôt que d’accepter de regarder la vérité en face. Il est plus aisé de souffrir et de se faire plaindre que de vouloir aller mieux et se donner les moyens de l’être.

Alors je crois que ce qui te demande du courage t’effraie comme une frontière intérieure que tu passerais en clandestin si tu décidais enfin de t’échapper.

Je te regarde depuis 5 min et sais-tu ce que je vois ?

Un produit de consommation triste, un humanoïde qui se vide d’humanisme. Une sorte de pion a qui on dicte ce qu’il est et devrait être, ce qu’il doit aimer dire, penser ou faire… qui n’a que pour seul objectif celui de ne pas faire de vagues pour entrer dans la case d’une norme définie.
Tu ressembles à un moulage qui affiche une perfection de gazon synthétique…
J’en peux plus de te voir comme ça !
Te regarder couler, je sais plus le supporter !

J’en ai assez que tu te plaignes sans arrêt, que tu sois négatif, que tu passes ta colère sur les autres parce que c’est plus facile que de les aimer.

J’en ai marre que tu ne penses qu’à toi et que ton mot favori soi « moi » ! J’en ai marre que tu renonces à tes rêves pour ne pas décevoir, ne pas les heurter par crainte du rejet.
J’en ai par dessus la tête que tu ne veuille pas faire que ce qui te convienne parce que tu n’oses pas exister !

Tu me fatigues à vouloir toujours répondre au lieu d’écouter, à ne pas savoir te mettre à la place des autres et redouter en permanence la fracture en ouvrant davantage ton esprit et en modifiant ta manière de raisonner.

Je dis tout ça pour ton bien et je sais que tu sais.
Tu ne dis plus rien désormais.
Tu me regardes dans les yeux et voilà que j’en pleure de te regarder comprendre.

Et je me demande…

Est-ce pour cela que l’on a inventé les miroirs ? pour pouvoir commencer à converser avec le reflet de son âme…

Elody