LES PREMIÈRES PAGES
SONT LES PLUS DIFFICILES À ÉCRIRE
LES CONSEILS D’ELODY HENRY POUR ÉCRIRE SA VIE
Un peu comme un enfant qui apprend à marcher, ce sont les premiers pas qui lui demandent le plus d’effort et un supplément de confiance.
En écriture autobiographique cela fonctionne sur le même principe. Avant de commencer on s’interroge beaucoup, on tâtonne ou au contraire on fonce trop vite sans rien structurer, en prenant le risque d’abandonner en cours de route, on craint de ne pas y parvenir, on se fait des montagnes de craintes… et puis vient le jour où il faut bien se lancer.
La fin du livre est encore loin, c’est pourquoi comme l’enfant, il ne sert à rien de se concentrer sur l’arrivée… L’important, comme dans la vie d’ailleurs, c’est d’avancer. Vous devrez trouver votre confort d’écriture, les moments qui lui/vous sont le plus favorables. Au début ce sera peut-être bizarre, mais ça ne durera pas, cela deviendra naturel ensuite.
Continuez, ne lâchez pas, car ce sont les phrases mises bout à bout, qui peu à peu dessineront votre livre et le conduiront à son terme. Comme dit la maxime populaire, « Rome ne s’est pas faite en un jour ».
Une chose est certaine :
Si vous n’écrivez pas, vous ne terminerez jamais !
REMONTER LE PASSÉ
S’il est souvent difficile d’écrire sur soi, c’est parce que l’on sait très bien par avance qu’il va falloir retourner dans les souvenirs et que tous ne sont pas agréables, pour ne pas dire éprouvants. La principale peur est là… les retrouvailles que l’on va devoir faire avec son passé, ce que l’on va revivre.
Alors, je ne vous demande qu’une seule chose : Accordez-vous de la Bienveillance.
Ne forcez pas l’écriture d’un passage s’il est compliqué… passez simplement à autre chose. Le fait de « digérer » et d’accepter cette impossibilité momentanée commencera à défaire naturellement les blocages qui lui sont liés. La fois d’après vous y parviendrez… sinon ce sera celle d’encore après, ce n’est pas grave. Accordez-vous de la douceur, car si vous avez fait le choix d’écrire votre histoire, c’est peut-être pour vous défaire aussi de certaines choses dont le but n’est pas de vous entraver davantage.
Un livre autobiographique requiert plus de temps à écrire parce qu’il nécessite une importante introspection, là où un roman demande de la créativité et de l’imagination… même si par expérience je sais que c’est très long aussi 🙂 Si vous avez envie de découvrir les miens, suivez le lien. Ils sont également disponibles sur le site, en librairie ou dans les grandes enseignes 🙂
C’est pourquoi il est difficile de s’imposer une échéance et je ne le recommande vraiment pas. Je ne travaille d’ailleurs jamais avec les personnes qui veulent « aller vite ». Je leur réponds que c’est exactement comme attendre la venue au monde d’un enfant, on a hâte, mais on fait tout pour qu’il puisse arriver au plus près du terme et pas avant.
L’introspection elle, nécessite de s’accorder du temps. Etant donné que nous n’en disposons pas beaucoup dans nos vies bien chargées, il sera nécessaire de le prendre et de mettre votre projet au premier plan durant quelques temps. Si vous êtes contraint par des obligations, alors je vous suggère de revenir à l’écriture lorsqu’il sera possible de lui accorder toute votre attention.
Mais surtout ne bâclez pas. On n’écrit le livre de sa vie qu’une seule fois.
Elody